Pourquoi choisir ce thème pour mon premier article ? Parce que les vieux, c’est peut-être vous aujourd’hui et surtout, c’est nous demain ! c’est un sujet qui concerne tout le monde même si nous sommes nombreux à ne pas vouloir regarder les choses en face. En continuant ainsi, nous nous condamnons à être les délaissés de demain.
En janvier 2024, selon l’INSEE, la France comptait 14,7 millions de personnes de 65 ans et plus. Cela correspond à 22% de la population. Et d’après, Les petits frères des pauvres, l’isolement extrême des ainés explose, ils seraient 750 000 en situation de mort sociale.
Sommes-nous devenus fous ? Inhumains ? ou simplement dans le déni ? Sans doute un peu des trois.
Nos anciens sont enfermés, à l'abri des regards. Chez eux ou en Ehpad pour ceux qui en ont les moyens. On oublie trop souvent qu’ils sont nos grands-parents, nos parents, et nous plus tard. Et oui, nous allons devenir vieux ! C'est tout le mal que je nous souhaite…et ce n’est certainement pas en détournant le regard que nous allons régler le problème. Qu’attendons-nous pour réagir ?
En 1960, 27 % des plus de 70 ans vivaient avec leurs enfants. En 2010, ils n’étaient plus que 5 %. Dans les années 80, je vivais avec mes parents et ma grand-mère paternelle. Je n'en garde aucun traumatisme. Pourtant, je ne serais pas capable d’en faire autant. J’ai l’impression que l’individualisme ambiant a eu raison de notre humanité et du bon sens. Nous travaillons moins qu’avant mais nous ne trouvons pas le temps de nous occuper de nos ainés. Pas très logique.
A l’heure où l’on parle sans cesse de "vivre ensemble", les conflits intergénérationnels ont rarement été aussi vifs. Le dialogue semble rompu. Les critiques fusent entre les milléniaux et les boomers. Ils reprochent à ces derniers d'avoir de trop bonnes retraites et de ne pas assez aider à renflouer les caisses de l’état. Sérieusement ? Pour moi, la génération Y oublie l’essentiel ! Les boomers ont travaillé bien plus que nous ne travaillerons jamais. Ils ont connu les semaines de 41 heures et plus. Ils ont cotisé toute leur vie. Ils ne sont pas responsables de nos difficultés actuelles. Nos dirigeants beaucoup plus.
Les anciens nous ont pourtant transmis une grande partie de ce que nous savons. Ils nous ont donné des clés pour affronter la vie, quoi de plus précieux. Nous leur devons bien un minimum d’attention. Et si nous recommencions à nous serrer les coudes ? Si on n’arrêtait de de fermer les yeux, ça apporterait un peu de bienveillance dans un monde qui en manque cruellement. En plus, faire du bien à l’autre ça fait du bien à soi !
Agissons ! chacun à notre niveau, selon nos moyens, nos possibilités.
Je n'oublie pas pour autant les belles initiatives. De plus en plus d’étudiants vivent en collocation avec des séniors. De nombreuses associations regorgent d’idées pour recréer du lien. Alors, plutôt que d'attendre un miracle, passons à l’action ! Inversons ensemble la tendance. Appelez vos anciens, allez les voir, écoutez-les ! Vous apprendrez sûrement quelque chose. Et vous, n’aimeriez-vous pas savoir qu’un jour, quelqu’un sera là pour vous ?
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