Les tendances

Publié le 30 octobre 2025 à 10:21
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Incontournable, indispensable, « must have »…Aujourd’hui, il y a des tendances pour tout. La société nous dicte ce qu’il faut acheter et sous-entend que, si nous ne suivons pas le mouvement, nous sommes des losers. Des cocktails, aux animaux de compagnie en passant par la déco, il existe des modes. Pour les chiens, vraiment ? et lorsqu’il n’est plus au goût du jour, on le laisse sur le bord d’une route, c’est ça ? On marche vraiment sur la tête.

 

Je n’en peux plus qu’on me dise ce que je dois acheter. Et surtout, de ne trouver quasiment que ce qui est « tendance ». Même quand on essaie d’y échapper, impossible. Résultat : nous sommes tous des clones les uns des autres, habillés de la même façon et vivant dans des appartements identiques décorés avec des meubles suédois.

 

On nous vend l’illusion de la liberté, mais nos désirs sont bel et bien formatés. Publicités, magazines, influenceurs : tous nous dictent, ce qu’il faut aimer, ce qu’il faut acheter, comment nous comporter. À force, on finit par intérioriser ces injonctions. Même nos opinions sont encadrées. Le politiquement correct impose ses codes : il ne faut plus dire « nain », mais « personne de petite taille » comme si le simple fait de changer les mots suffisait à transformer le monde.

 

Et puis, les tendances, ça file à la vitesse de l’éclair ! À peine acheté, déjà démodé… Tout est bon pour faire tourner la machine à cash. Si l’idée de ne pas être « in » vous panique, mieux vaut avoir un compte en banque bien garni. On achète pour rester dans la course, pas par besoin réel. Moi, j’attends que mon jean soit troué avant d’en racheter un : je n’ai pas gagné au Loto ! Et vous, comment vous faites ? Les sites low-cost ? J’ai essayé : la qualité laisse à désirer…À moins de chercher une robe transparente…

 

Je ne suis ni anticapitaliste, ni révolutionnaire. Je ne rejette pas le système en bloc, mais je constate que tout ce cirque va beaucoup trop loin. À force de standardiser nos envies, nos discours, nos existences, on étouffe ce qui fait la richesse de l’humain. En gommant les aspérités, en imposant un moule unique, on finit par effacer l’essentiel : le naturel, la singularité, cette liberté fondamentale de forger ses propres idées, de s’autoriser à aimer ce qui ne plaît pas à la majorité, à dire ce qui dérange, à exister en dehors des cases préétablies. La vraie liberté ne se résume pas à choisir entre deux marques de smartphone ou deux opinions préemballées. Elle se niche dans le droit de se tromper, de changer d’avis, de refuser les étiquettes, de cultiver son jardin intérieur sans avoir à en rendre compte.

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